V pour vendetta de James McTeigue, 2005

Publié le par François Declercq

V pour vendetta | 2005
Titre V.O: V for Vendetta
Pays: Etats-Unis/Royaume-Uni/Allemagne
Genre: Fantastique
Durée: 132 min
Réalisation: James McTeigue
Production: Grant Hill, Joel Silver, Andy Wachowski, Larry Wachowski
Scénario: Andy Wachowski, Larry Wachowski
Image: Adrian Biddle
Montage: Martin Walsh
Musique: Dario Marianelli
Interprétation: Natalie Portman, Hugo Weaving, Stephen Rea, Stephen Fry...

Studio Production: Warner Bros

Budget: $54 millions

Thème:
Super-héros

Bande annonce

V pour vendetta
Synopsis
Evey est soudainement prise au piège entre un gouvernement oppressant et un homme mystérieux et révolutionnaire qu'on nomme V. V va vouloir venger la mort d'une victime de cette dictature à travers un vandalisme visant à renverser le système vicieux en place. La volonté de V est de voir l'accomplissement un jour de l'oeuvre de Guy Fawkes qu'il a tenté d'appliquer en vain 400 ans plutôt, et d'en sortir victorieux pour que le peuple puisse vivre en paix.
Avis Ciné Annales
Par Illfurt

Lorsque l'on insére le DVD dans le lecteur, on ne sait pas trop à quoi s’attendre et quand le logo de DC Comics apparaît, on a un sentiment partagé entre la crainte d’un nouveau film hollywoodien destiné à rapporter des sommes astronomiques (Hulk, Daredevil…) et l’espoir que ce soit une de ses œuvres artistiques avec un personnage déchiré entre le bien et le mal (Batman, Spawn…). Ensuite, quand on découvre la séquence d’ouverture du film qui représente un évènement historique tout à fait réel, la tentative de Guy Fawkes pour exploser le parlement le 5 novembre 1605, l’intrigue ne fait que croître. Le film fait alors un bond dans le futur et on découvre Natalie Portman s’apprêtant à quitter son domicile, et lorsqu'on s’aperçoit de la présence d’un couvre feu dans ce qui semble être Londres et que le personnage de Portman est immédiatement agressé par les forces de l’ordre, on sait alors que le film va se dérouler dans un futur plus ou moins proche. Et voilà, que débarque le héro de l’histoire, un homme masqué, mi-Zorro, mi-Eventreur, avec une perruque coiffée comme Mia Wallace dans Pulp Fiction mais, lorsque le personnage finit de manière spectaculaire à vaincre les agresseurs de la jeune héroïne, il se met à parler d’une façon poétique en enchaînant les mots commençant par V. On est face à notre espoir c’est, en effet, un de ces personnages de BD qui est mitigé entre le bien et le mal.

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Le reste du film va nous apprendre que ce héro qu’on nomme V est un activiste révolutionnaire qui espère reprendre l’œuvre ratée de Guy Fawkes, le système politique mis en place en Angleterre à peine vingt années dans l’avenir est à mi-chemin entre le nazisme, dans son approche (emblèmes nationales, gestapo, camps de concentration…), et le stalinisme, dans son idéologie (suppression de toute opposition au gouvernement). Oui, l’Angleterre, tout comme le reste du monde occidental, a sombré dans une dictature pour éviter le chaos causé par le terrorisme, la délinquance et la guerre, une dictature qui a supprimé toute source possible de conflit : homosexualité, liberté d’expression, islam… V, on le découvre ensuite, est le fruit d’expériences dans un camp de concentration où l'on recherchait l’arme biologique absolue. Lorsque le camp part en fumée, V émerge des flammes pour pouvoir un jour appliquer sa vengeance. La ressemblance avec Spawn est alors frappante et les décors sombres auxquels s’ajoutent le côté justicier du héro sont dignes de Batman.

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Mais une autre ressemblance nous frappe alors, le film apparaît comme le nouveau Casablanca car on est confronté à un Etat en dictature, une héroïne partagée entre le conformisme et l’activisme, un héro qui représente à la fois le bien et le mal et un ami révolutionnaire qui fait secrètement sa propre résistance, et les ressemblances avec Isla Lund, Rick Blaine et Victor Laszlo sont alors inévitables. Ajoutez à tout cela la présence d’un "flic" qui se repentit et le tour est joué. Mais alors pourquoi faire aujourd’hui un film portant tous les traits d’un film de propagande (Casablanca étant un message de la part de Hollywood pour inciter les Etats-Unis à venir en aide aux français pendant la seconde guerre mondiale) ? Le film répond à cette question de manière concrète. Aujourd’hui, l’occident est plongé dans la peur du terrorisme et celle d’inciter ces extrémistes à commettre le pire. Lorsqu’un Danois publie des caricatures sur le prophète islamiste, le monde est momentanément plongé dans un chaos et l’occident se demande quelles sont alors ses limites à ne pas franchir pour éviter tout conflit sanguinaire. Et la morale du film demeure ici, les évènements se déroulent le jour de la fête nationale Anglaise, jour qui représente la liberté et les sacrifices qu’il a fallu faire pour obtenir ces libertés, le film aurait bien pu être filmé en France le 14 juillet ou aux Etats-Unis le 4 de ce même mois, l’effet aurait été le même. Nos sociétés ont combattu pour parvenir à obtenir nos libertés d’action, d’expression… et ce n’est pas à nous de condamner notre liberté mais aux pays en opposition à notre liberté de ce battre pour la leur.
Note Ciné Annales
Illfurt:
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Capitaine Nick:
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Cinémaniac:
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Publié dans Fiches Critiques

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